Vivre au quotidien avec le diabète n’entraîne pas les mêmes contraintes, en fonction du type de diabète dont vous êtes atteint. Dans tous les cas, il est essentiel de parvenir à concilier tous les aspects de la vie avec votre maladie chronique, pour l’intégrer dans votre projet de vie.
Vivre avec un diabète sucré
La vie au jour le jour avec un diabète sucré diffère selon le type de diabète sucré en cause, le diabète de type 1, le diabète de type 2 ou le diabète gestationnel.
Vivre avec un diabète de type 1
Le diabète de type 1 apparaît souvent comme le diabète le plus contraignant au quotidien. Pourtant, grâce aux progrès thérapeutiques et technologiques, il est de plus en plus facile de concilier la vie de tous les jours avec la maladie diabétique.
Ainsi, de nouvelles méthodes d’injection d’insuline se sont développées. De même, les lecteurs de glycémie connectés sont de plus en plus fréquents. Quant aux méthodes qui gagnent du terrain, comme la greffe d'îlots pancréatiques, bien qu'efficaces, elles nécessitent un traitement immunosuppresseur au long cours.
Bon à savoir : les recherches portent actuellement sur la mise au point de nouvelles formes d’insuline, qui pourraient être administrées par voie orale, une véritable révolution pour les diabétiques de type 1.
La vie quotidienne avec le diabète de type 1 est souvent plus difficile pour les jeunes patients, qui acceptent moins facilement que les adultes les contraintes liées à la maladie, à la surveillance et aux traitements. À noter que les sujets jeunes ayant un diabète de type 1 présenteraient un risque supérieur de développer un trouble alimentaire (anorexie mentale et autres).
Parallèlement, de plus en plus de professions s’ouvrent aux personnes diabétiques, facilitant leur insertion professionnelle.
Vivre avec un diabète de type 2
Vivre au quotidien avec un diabète de type 2 semble généralement moins contraignant que la vie avec un diabète de type 1. Néanmoins, la vie « normale » peut être quelque peu chamboulée par plusieurs aspects liés à la maladie :
- La nécessité de respecter un régime alimentaire spécifique.
- Le respect des traitements prescrits et de la surveillance glycémique le cas échéant.
- Les rendez-vous médicaux qui réduisent le temps libre (suivi régulier et, après une chirurgie métabolique, tous les 3 mois la première année, puis tous les 6 mois la seconde).
- La surveillance et le dépistage des complications du diabète.
Toutefois, gardez à l'esprit qu'une perte de poids de 15 % ou plus a le potentiel de ralentir la progression de la maladie et même d’entraîner une rémission du diabète chez certains patients, un résultat qui n’est atteignable par aucune autre intervention hypoglycémiante. Et cela réduit les complications du diabète de type 2 et les comorbidités liées à la surcharge pondérale.
Source : symposium Easd-Lancet ; intervention du Dr I. Lingvay (États-Unis).
Avec un peu d’organisation et d’anticipation, tous les aspects de la vie quotidienne peuvent être conciliés avec le diabète de type 2. Toutefois, un tiers des personnes diabétiques ayant 75 ans et plus présenteraient des troubles cognitifs, ce qui a des conséquences sur leur capacité à prendre en charge leur maladie (traitement, contrôle de la glycémie, respect des mesures hygiéno-diététiques, suivi médical, etc.), d'où la nécessité de les accompagner.
Bon à savoir : la modification des habitudes de vie (moins de deux unités d'alcool par semaine ou diminution de l’apport calorique de 300 kcal par jour notamment) serait associée à une diminution du risque cardiovasculaire à 10 ans comprise entre 44 et 61 % selon ce qui est mis en place.
Vivre avec un diabète gestationnel
Le diabète gestationnel ne dure que le temps de la grossesse. Bien que contraignants, le respect du régime alimentaire, de la pratique d’une activité physique et le suivi d’une insulinothérapie ne sont que l’affaire de quelques mois. De plus, les femmes enceintes ne sont pas exposées aux mêmes risques de complications à long terme des autres diabètes sucrés.
Pourtant, la vie quotidienne avec un diabète gestationnel n’est pas toute rose. En effet, il faut gérer des contraintes de vie et éventuellement de traitements, en parallèle d’une grossesse, qui elle aussi a ses contraintes. De plus, un diabète gestationnel expose à d’autres formes de complications, pour la femme enceinte, pour l’accouchement et pour l’enfant à naître.
Les équipes médicales et les associations de patients diabétiques peuvent vous écouter et vous aider si vous ressentez des difficultés à vivre au quotidien avec le diabète gestationnel.
Vivre avec un diabète insipide
La vie quotidienne avec un diabète insipide est plus ou moins complexe, selon l’importance des symptômes et les traitements mis en place par les médecins.
Pour les patients qui vivent chaque jour avec une soif intense et des envies fréquentes d’uriner, la vie sociale peut paraître difficile. Pour ceux qui sont traités, il est nécessaire de scrupuleusement respecter les consignes données par les médecins. L’accompagnement médical, et si besoin psychologique, peut aider les patients à mieux vivre avec la maladie.
Pour tous les patients, une surveillance médicale est nécessaire, notamment sur le plan de l’hydratation et des troubles ioniques. Certains patients doivent aussi respecter des restrictions d’aliments ou de boissons, pas toujours simples en dehors du domicile.
Article
Important : quel que soit le type de diabète, la vie quotidienne, dans tous ses aspects, est plus ou moins impactée par la maladie chronique et ses conséquences. Un accompagnement adapté par les professionnels de santé et du social contribue à mieux vivre au quotidien avec le diabète. Les associations de patients sont également un soutien important pour concilier au mieux la maladie et la vie de tous les jours, afin d’intégrer la maladie diabétique dans son projet de vie !