Le diabète regroupe un ensemble de maladies. Il serait donc plus logique de parler des diabètes, plutôt que du diabète.
Les diabètes sucrés sont marqués par des hyperglycémies (taux de glucose dans le sang trop important), tandis que le diabète insipide correspond à une incapacité à concentrer les urines.
Les symptômes, en dehors du volume important d’urines, les causes, les traitements et la surveillance dépendent du type de diabète.
Les diabètes, une famille de maladies
Il n’existe pas un, mais plusieurs diabètes. Toutes ces maladies ont une caractéristique commune, les patients émettent des volumes anormalement élevés d’urines. Mais ce symptôme commun cache des causes et des mécanismes pathologiques très différents.
Deux grands types de diabètes peuvent être distingués :
- Les diabètes sucrés se caractérisent par des épisodes répétés d’hyperglycémie, c’est-à-dire des augmentations de la glycémie (taux de glucose dans le sang). Ils résultent de dysfonctionnements dans les mécanismes de régulation de la glycémie par l’insuline, une hormone sécrétée par le pancréas.
- Les diabètes insipides se caractérisent par des volumes importants d’urines diluées, en raison d’un défaut de réabsorption d’eau à partir de l’urine primitive.
Les diabètes sucrés
Les spécialistes considèrent actuellement trois types de diabètes sucrés : les diabètes de type 1 et 2 et le diabète gestationnel.
Trois diabètes sucrés
Le diabète de type 1, anciennement appelé diabète insulinodépendant, est une maladie chronique qui débute souvent chez les sujets jeunes. La maladie correspond à un déficit ou une carence totale en insuline, qui nécessite une insulinothérapie quotidienne à vie.
Le diabète de type 2, anciennement appelé diabète non-insulinodépendant, est une maladie chronique, qui se développe surtout dans la seconde partie de la vie, le plus souvent chez les personnes en surpoids. La maladie débute généralement par une phase plus ou moins longue de prédiabète, marquée par une insulinorésistance, c’est-à-dire une résistance des cellules à l’action de l’insuline. Dans les stades évolués, la production d’insuline peut être affectée. Le traitement associe des mesures hygiéno-diététiques, des médicaments antidiabétiques oraux et parfois l’injection quotidienne d’insuline.
Le diabète gestationnel, ou diabète de la grossesse, est une maladie transitoire, qui survient au cours de la seconde moitié de la grossesse et disparaît quelques jours ou semaines après l’accouchement. Elle associe des modifications physiologiques de la régulation glycémique au cours de la grossesse à une insulinorésistance. Son traitement repose sur des mesures hygiéno-diététiques et parfois sur l’administration d’insuline.
Les études scientifiques les plus récentes amènent les chercheurs à s’interroger sur l’existence d’autres types de diabète :
- le diabète de type 3, qui ne serait autre que la maladie d’Alzheimer ;
- une refonte de la classification des diabètes de types 1 et 2 en 5 types de diabète sucré, pour optimiser les traitements et mieux prévenir les complications.
Le diabète sucré, un enjeu de santé publique
Si les diabètes insipides sont des maladies relativement rares, les diabètes sucrés touchent plusieurs millions de personnes en France et leur incidence ne cesse de progresser depuis quelques décennies. Tous les diabètes sucrés sont concernés.
Ce phénomène serait lié à plusieurs problèmes de santé publique :
- une augmentation du surpoids et de l’obésité ;
- une mauvaise alimentation, souvent déséquilibrée et trop riche en sucres, en sels et en graisses ;
- la sédentarité et le manque d’activité physique ;
- la consommation de tabac.
Bon à savoir : surpoids, mauvaise alimentation et sédentarité favorisent aussi les pathologies cardiovasculaires, à commencer par l'hypertension artérielle. Or, chaque élévation de 20 mmHG de la pression artérielle systolique (le premier chiffre obtenu lors d'une prise de tension) serait associée à une augmentation de 77 % du risque de diabète de type 2.
En prévention, comme dans le traitement des diabètes sucrés, l’alimentation joue un rôle capital. Si les glucides doivent constituer une part importante des apports alimentaires quotidiens, il est nécessaire de privilégier les glucides les plus intéressants sur le plan nutritionnel et ceux qui impactent le moins la glycémie.
Pour aider les patients diabétiques, des outils ont été développés pour choisir les aliments, comme l’indice et la charge glycémique.
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Les diabètes insipides
Pour les diabètes insipides, deux types de diabète sont distingués :
- Le diabète insipide central est une maladie chronique qui correspond à un déficit partiel ou total en hormone antidiurétique, la vasopressine, qui sert à retenir l'eau au niveau des reins. Ses causes en sont multiples, dont certaines sont héréditaires.
- Le diabète insipide néphrogénique est une maladie chronique, le plus souvent en lien avec une pathologie rénale. Les tissus rénaux ne répondent plus à l’action de l’hormone antidiurétique.
La prise en charge des diabètes insipides comporte plusieurs aspects :
- le traitement de la cause du diabète, lorsqu'il existe ;
- l’administration de dérivés synthétiques de vasopressine ;
- l’administration de médicaments complémentaires, comme des diurétiques.
À noter : à chaque type de diabète correspondent des symptômes différents, mais aussi des risques de complications à court, moyen et long terme.