Index insulinique

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Gros plan sur un appareil de contrôle de la glycémie

Chez le sujet diabétique, le contrôle et la surveillance de l'alimentation sont nécessaires afin d'éviter des variations trop importantes de la glycémie et de prévenir l'apparition des complications chroniques graves liées au diabète (cardiovasculaires, rénales, neurologiques, oculaires, etc.).

Depuis quelque temps, l'utilisation de l'indice insulinique, ou index insulinique, des aliments est devenue de plus en plus courante dans le suivi du sujet diabétique. Le point dans notre astuce.

Qu'est-ce que l'insuline ?

On a souvent coutume d'utiliser l'index glycémique pour mesurer le taux de glucose produit dans notre sang par un aliment. L'index ou indice glycémique est couramment utilisé pour déterminer l'effet d'un aliment sur la glycémie. 

Dans les conditions physiologiques, le taux de glucose dans le sang (la glycémie) est régulé par différentes hormones, comme l'insuline, une hormone produite par le pancréas. L'insuline est la principale hormone hypoglycémiante, c'est-à-dire capable de faire baisser la glycémie. 

Chez les personnes non-diabétiques, le pancréas est donc capable de :

  • déterminer la bonne quantité d’insuline dont le corps a besoin pour faciliter le transport du glucose dans les cellules ;
  • réguler les variations du taux de glucose, en sécrétant dans la circulation sanguine la quantité adéquate d’insuline, afin que le glucose puisse être transporté dans les cellules et que son niveau reste constant (ni trop bas, ni trop haut).

Chez les sujets diabétiques, en revanche, la sécrétion de l'insuline par le pancréas est insuffisante ou mal régulée. Chez certains, des administrations quotidiennes d'insuline sont alors nécessaires. 

Dans le cadre du diabète, il est indispensable de connaître quels sont les aliments dont l'indice insulinique est le plus élevé, c'est-à-dire les aliments qui provoquent une sécrétion d'insuline mal adaptée pour le sujet diabétique.

À quoi sert l'indice insulinique ?

Classiquement, le taux de glucose sanguin (ou glycémie) doit être maintenu entre 0,8 et 1,2 g/l. Mais qu'en est-il du côté de l'insuline ?

À la fin des années 1990, Suzan Holt et Jenny Brand-Miller de l’université de Sydney se sont penchées sur la sécrétion d’insuline provoquée par différents aliments et ont développé ainsi un autre index : l’index ou indice insulinique.

En effet, lors de la digestion, un ensemble de processus se met en place :

  • la digestion des glucides ;
  • la production d’insuline par le pancréas pour permettre l’utilisation du glucose par les cellules et éviter qu’il n'y en ait trop dans le sang.

Afin de savoir quels aliments provoquent le plus de sécrétion d'insuline, l'indice insulinique compare donc, pour une quantité de calories identiques (240 kcal) :

  • l'élévation du taux d'insuline dans le sang après l'ingestion d'un aliment ;
  • l'élévation du taux d'insuline après l'ingestion de pain blanc, à fort indice glycémique.

Indice glycémique ou insulinique ?

Pour la plupart des glucides, l’index glycémique entraîne une réponse insulinique proportionnelle. Indice glycémique et insulinique suivent donc la même tendance. De ce fait, si le produit a un index glycémique bas, sa réponse insulinique sera basse également. La plupart des aliments ont ainsi un index insulinique proportionnel à leur index glycémique.

Il existe cependant une exception : les produits laitiers contenant du lactosérum, tels que les yaourts ordinaires et les fromages frais (faisselle, fromage blanc, etc.). Leur index glycémique est faible, mais leur indice insulinique élevé. Une consommation modérée de ces aliments à fort index insulinique est donc recommandée.

Bon à savoir : sur 38 aliments (aliment de référence : le pain blanc avec un index insulinique = 100), l'index insulinique le plus bas est la cacahuète (= 20) et l'index insulinique le plus élevé, les confiseries (= 160).

D'une manière générale, il faudrait tenir compte à la fois de l'indice glycémique et de l'indice insulinique de chaque aliment ingéré. En pratique, la plupart des personnes se concentrent surtout sur l'index glycémique, plus facile à comprendre. 

À noter : se focaliser trop sur les indices glycémiques et insulinique peut également avoir des conséquences négatives, en induisant des déficits énergétiques. Veillez à les adapter à votre profil personnel et à vos besoins, en tenant compte des conseils d’un médecin nutritionniste ou d'un diététicien, plus familier dans la gestion de ces indices.

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