Causes et facteurs de risque du diabète

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Diabètique qui mesure son taux de glucose

Deux grandes familles de diabète sont distinguées, les diabètes sucrés (le diabète de type 1, le diabète de type 2 et le diabète gestationnel) et les diabètes insipides (le diabète insipide central et le diabète insipide néphrogénique).

Si tous les diabètes ont une définition commune, leurs causes et leurs origines sont très différentes en fonction du type de diabète. À ce jour, les causes exactes des diabètes ne sont pas toujours connues.

Quelles sont les causes des diabètes sucrés ?

Les diabètes sucrés résultent de dysfonctionnements dans les mécanismes de régulation de la glycémie, impliquant l’insuline, principale hormone hypoglycémiante, sécrétée par le pancréas.

Ces dysfonctionnements sont différents selon le type de diabète sucré, mais dans tous les cas, la maladie se matérialise par des épisodes fréquents et répétés d’hyperglycémies. De même, les origines des diabètes sucrés varient selon le type de diabète.

Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune, qui résulte de la conjonction entre une prédisposition génétique et des facteurs environnementaux, qui ne sont pas encore totalement identifiés et expliqués.

Seules certaines formes rares de diabète de type 1, les diabètes MODY, sont des maladies génétiques, liées à une mutation sur un gène. Seulement et uniquement dans ce cas, le diabète peut être considéré comme génétique.

Le diabète de type 2 est une maladie métabolique, qui survient chez des personnes à la fois prédisposées génétiquement et dont le mode de vie favorise le développement du diabète, à savoir marqué par :

  • un surpoids ou une obésité ;
  • la sédentarité ;
  • une alimentation déséquilibrée, riche en sucres et en graisses mais pauvre en vitamines et en minéraux ;
  • la consommation de tabac ;
  • une dysbiose (déséquilibre de la flore intestinale) ;
  • une maladie parodontale (qui est étroitement liée aux deux points précédents) ;
  • un traitement par corticoïdes (18,6 % des patients sous corticothérapie développent un diabète cortico-induit).

Bon à savoir : une méta-analyse montre que la prise de statines augmente le risque de diabète de 44 %.

Le diabète gestationnel, seule forme transitoire de diabète sucré, est un trouble physiologique, favorisé par les perturbations de la régulation glycémique par l’insuline au cours de la grossesse. Mais toutes les femmes ne développent pas un diabète gestationnel. Seules celles qui sont prédisposées génétiquement ont un risque majoré de développer ce trouble métabolique.

Au final, tous les diabètes sucrés ont pour origine l’association d’une prédisposition génétique et de facteurs environnementaux.

Les marqueurs génétiques associés au diabète sont très nombreux et certainement pas encore tous connus. Les chercheurs se concentrent sur les marqueurs génétiques des différents types de diabète et sur les interactions entre ces marqueurs et les facteurs environnementaux, pour mieux comprendre comment la maladie se développe.

Les traitements des trois diabètes sucrés sont différents et ils pourraient être améliorés si les causes précises étaient enfin comprises.

Bon à savoir : la prédisposition génétique au diabète, très variable d’un patient à l’autre, peut également définir la prédisposition à développer certaines complications du diabète. Ainsi, la présence de certains marqueurs génétiques peut considérablement augmenter le risque de développer une complication spécifique plutôt qu’une autre. La connaissance précise des marqueurs génétiques pourrait ainsi améliorer les stratégies de prévention des complications. 

Quelles sont les causes des diabètes insipides ?

Les diabètes insipides correspondent à des dysfonctionnements dans la réabsorption de l’eau à partir des urines primitives. Les urines ne sont plus correctement concentrées et les patients émettent des grandes quantités d’urines diluées.

Le diabète insipide central correspond à un déficit partiel ou total en hormone antidiurétique, ou vasopressine, l’hormone la plus impliquée dans la concentration des urines. Cette hormone est produite et sécrétée au niveau de la base du cerveau, par l’hypophyse et l’hypothalamus. Toute atteinte de cette zone est susceptible de provoquer un diabète insipide central.

Les causes sont donc multiples, comme un traumatisme, une tumeur, une maladie génétique, un trouble endocrinien, etc. Mais parfois, aucune cause n’est retrouvée pour expliquer le diabète insipide central, qui alors appelé diabète insipide idiopathique.

Le diabète insipide néphrogénique correspond à une résistance des tissus rénaux à l’action de l’hormone antidiurétique. L’hormone est produite et sécrétée normalement, mais les tissus rénaux ne réagissent pas à son action. Cette forme de diabète trouve son origine dans les pathologies rénales, qui altèrent la réponse normale à la vasopressine. Ces maladies peuvent être réversibles ou non.

Les causes des diabètes insipides sont très nombreuses, mais elles sont beaucoup mieux connues que celles des diabètes sucrés. Pourtant, les diabètes insipides sont beaucoup plus rares que les diabètes sucrés.

Les traitements des diabètes insipides reposent sur le traitement de la cause du diabète et sur l’administration d’analogues synthétiques de la vasopressine et d’autres médicaments.

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