Les symptômes du diabète de type 1

Sommaire

 

Les symptômes du diabète de type 1 apparaissent de façon brutale dans plus de 80 % des cas. De nombreux diabétiques de type 1 se souviennent ainsi du jour et de l'heure d'apparition des premiers signes de leur diabète.

La carence en insuline au moment du diagnostic est telle que le diabète de type 1 nécessite un traitement immédiat par l'administration quotidienne d'insuline.

Diabète de type 1 : des symptômes variables

Les symptômes du diabète de type 1 peuvent varier d'un sujet à l'autre. En cas de suspicion de diabète, consultez un médecin.

Symptômes majeurs du diabète de type 1

Les principaux symptômes révélateurs, également appelés les signes cardinaux du diabète, sont présents dès le début de la maladie :

  • une polyurie importante, c'est-à-dire une augmentation du volume des urines (2 ou 3 l/j, alors que chez un individu normal, il est compris entre 0,8 et 1,5 litre), imposant des mictions fréquentes ;
  • une polydipsie, c'est-à-dire une soif excessive associée à une consommation très importante de liquide, comme si la boisson n'assouvissait pas la soif ;
  • une polyphagie, c'est-à-dire une faim excessive avec une absence de sensation de satiété, malgré une absorption importante de nourriture ;
  • un amaigrissement, quand le diabète est déjà installé depuis quelques semaines ;
  • une fatigue inexpliquée.

Les signes majeurs du diabète de type 1 se manifestent souvent à l'occasion d'un épisode fébrile ou d'une infection virale, parfois lors d'un stress aigu ou d'un choc affectif.

Autres signes révélateurs d'un diabète de type 1

Le diabète de type 1 ne se déclare pas toujours avec les signes cardinaux. D'autres symptômes ou événements peuvent attirer l'attention et aboutir au diagnostic :

  • Une haleine sentant l'acétone ou la pomme (crise d'acétone), non-spécifique du diabète, mais qui doit inciter à faire un bilan quand elle persiste plusieurs heures ou qu'elle survient plusieurs jours de suite. Elle s'accompagne généralement d'une forte soif, de douleurs abdominales, d'une tension artérielle basse, d'une respiration ample et de déshydratation.
  • Le coma diabétique est l'événement initial du diabète de type 1 chez 12 % des enfants, avec, dans la plupart des cas, une odeur d'acétone de l'air expiré. Le dosage de la glycémie explique immédiatement l'origine diabétique et permet d'éliminer les autres causes de coma.
  • Les douleurs abdominales, souvent fréquentes chez l'enfant, peuvent évoquer un diabète lorsqu'elles s'accompagnent d'une forte soif et d'urines abondantes.
  • La glycosurie (présence de sucre dans les urines, détectable à l'aide d'une simple bandelette urinaire) est parfois révélatrice d'un diabète. Cette situation est possible quand la destruction des cellules bêta du pancréas (responsables de la production d'insuline) est progressive.

Diagnostic et bilan initial du diabète de type 1

Quels que soient les symptômes révélateurs du diabète, la découverte d'un possible diabète de type 1 impose une hospitalisation de plusieurs jours, dans un service spécialisé (endocrino-diabétologie).

Cette hospitalisation permet de confirmer ou non le diagnostic de diabète de type 1, autant par les mesures répétées de la glycémie que par la détection d'auto-anticorps. La glycémie à jeun pouvant rester normale dans le diabète de type 1, c'est en réalisant un cycle glycémique (mesure toutes les 2 h avec des repas normaux) que le médecin peut diagnostiquer ce type de diabète.

L'hospitalisation permet aussi d'effectuer un bilan complet de tous les organes cibles du diabète (yeux, reins, cœur et vaisseaux, pieds), d'initier et de stabiliser le traitement par insuline, mais aussi d'éduquer le patient et ses proches à la surveillance de la glycémie, à une alimentation adaptée, aux règles d'hygiène et au mode de vie, à la gestion d'incidents comme les malaises hypoglycémiques.

Évolution du diabète de type 1

Après un début brutal ou rapide, le diabète de type 1 est définitivement installé. Seuls quelques malades, dont le diabète est survenu après 2 ans, peuvent échapper au bout de quelques mois aux injections quotidiennes d'insuline et bénéficier pendant quelques années d'un traitement par des médicaments antidiabétiques oraux.

Une longue période de stabilité s'installe : pendant 10 à 20 ans, les incidents possibles sont généralement liés à :

  • une erreur ou un arrêt volontaire de traitement ;
  • une insulinothérapie mal adaptée ;
  • un non-respect des règles d'hygiène de vie (alimentation, pratique sportive).

L'événement le plus fréquent est alors le malaise ou le coma hypoglycémique lié à un apport glucidique insuffisant ou à une dépense trop élevée (exercice physique, sport, tension émotive prolongée).

Bon à savoir : les patients ayant vécu des hypoglycémies sévères au cours de leur vie voient leur fonction exécutive significativement diminuée.

Les accidents hyperglycémiques, eux, se produisent en majorité chez des adolescents ou de jeunes adultes qui interrompent volontairement leurs injections.

Les complications chroniques du diabète surviennent le plus souvent après ces 10 à 20 ans d'évolution. Elles concernent les reins, la rétine, le cœur, les dents ou les pieds. Ces complications s'aggravent et s'additionnent avec le temps. Elles justifient l'étroite surveillance médicale mise en place dès le diagnostic du diabète de type 1, et ce, tout au long de la vie. 

Les traitements actuels du diabète de type 1 assurent au sujet diabétique une qualité de vie proche de celle des personnes en bonne santé, pour de longues années. L'espérance de vie, amputée par les complications majeures, a nettement progressé depuis une génération, mais reste inférieure à celle de la moyenne générale d'une population.

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