Symptômes du diabète insipide

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Une jeune femme boit de l'eau dans une bouteille en plastique

 

Les diabètes insipides sont des maladies beaucoup plus rares que les diabètes sucrés. Ces pathologies se caractérisent par une incapacité innée ou acquise à réabsorber l’eau de l’urine primitive, et donc à concentrer les urines avant leur émission.

Le diabète insipide central et le diabète insipide néphrogénique partagent les mêmes symptômes principaux. Les mêmes tests sont utilisés et permettent d’éliminer d’autres maladies provoquant des symptômes similaires et de confirmer le diagnostic de diabète insipide.

Comment se manifeste le diabète insipide ?

Symptômes principaux

Qu’il s’agisse du diabète insipide central ou néphrogénique, les symptômes principaux sont souvent les mêmes. Ils apparaissent, généralement, brutalement et évoluent rapidement.

Les signes principaux sont les suivants :

  • une polyurie, c’est-à-dire l’émission d’une quantité trop importante d’urines ; le volume des urines peut être plus ou moins important selon les patients (entre 3 et 30 litres d’urines par jour) ;
  • une polydipsie, c’est-à-dire une sensation excessive de soif, qui n’est pas assouvie par le fait de boire beaucoup. 

À noter : ces deux symptômes ne sont pas spécifiques des diabètes insipides, ils se retrouvent également dans les diabètes sucrés, en particulier le diabète de type 1, mais aussi dans la potomanie (un trouble psychiatrique qui amène à boire d’importantes quantités de boissons).

Symptômes secondaires

D’autres signes peuvent être associés à ces deux symptômes, tels que :

  • une perte de poids ;
  • une énurésie chez l’enfant ou l’émission d’urines au cours de la nuit chez l’adulte (nycturie) ;
  • chez les enfants, d'autres symptômes peuvent survenir comme une fatigue, une irritabilité, un retard de croissance, une fièvre, des vomissements et/ou une diarrhée ; 
  • une déshydratation, si le volume important d’urines n’est pas compensé par d’importantes quantités de boisson ;
  • des troubles neurologiques, si le taux sanguin de sodium est affecté ; 
  • d’autres symptômes, lorsque le diabète insipide est consécutif à une autre pathologie (diabète insipide secondaire). 

Comment diagnostiquer un diabète insipide ?

Les diabètes insipides ne provoquent pas des symptômes spécifiques. En effet, leurs principaux signes peuvent être retrouvés dans d’autres pathologies, notamment les diabètes sucrés.

Bon à savoir : la distinction entre la potomanie et le diabète insipide est parfois difficile. Seuls les tests médicaux sont capables de différencier avec certitude les deux pathologies.

Pour diagnostiquer les diabètes insipides, il faut donc procéder en trois étapes :

  1. Éliminer les autres maladies entraînant des symptômes similaires (diagnostic différentiel). Par exemple, on élimine le diagnostic de diabète sucré en dosant la glycémie à jeun à au moins deux reprises. Si elle est normale, le patient n’est pas atteint d’un diabète sucré, mais peut-être d’un diabète insipide.
  2. Confirmer le diagnostic de diabète insipide, grâce à des examens médicaux spécifiques. 
  3. Distinguer le diabète insipide central du diabète insipide néphrogénique, à partir des résultats des examens complémentaires. En effet, ces deux types de diabète insipide n’ont pas le même mécanisme pathologique, même s’ils aboutissent à des symptômes identiques.

Le plus souvent, le diagnostic de diabète insipide s’effectue au cours d’une hospitalisation, qui permet d’effectuer tous les tests sous surveillance médicale continue. En effet, certains peuvent entraîner de graves effets secondaires, qu’il faut immédiatement pouvoir corriger.

Les deux principaux tests sont :

  • Le test de restriction hydrique : le patient est privé de boissons, puis sa diurèse (production d’urines toutes les heures sur une période de temps donnée) est mesurée pendant plusieurs heures. Les sels minéraux présents dans les urines sont analysés. Le test est réalisé avant et après l’administration d’une dose de vasopressine.
  • Le test à la vasopressine, ou hormone antidiurétique, dans lequel on administre au patient une dose de vasopressine pour évaluer son effet. Ce test est essentiel pour distinguer le diabète insipide central (l’administration de vasopressine corrige au moins partiellement la carence en hormone responsable de la maladie) du diabète insipide néphrogénique (l’administration de vasopressine n’a aucun effet puisque les tissus rénaux sont insensibles à l’action de l’hormone).

Les médecins peuvent également prescrire d’autres examens, tels que :

  • des dosages sanguins des électrolytes et des minéraux (sodium, potassium, chlore, par exemple) ;
  • un dosage sanguin de la vasopressine.

Une fois le diagnostic de diabète insipide établi, les médecins cherchent à déterminer la cause du diabète insipide, grâce à des examens spécifiques. Lorsque la cause de la pathologie a été déterminée, les traitements adaptés peuvent être mis en place.

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