Syndrome métabolique

Sommaire

Tour de taille homme Thinkstock

Le syndrome métabolique fait partie des ces syndromes ou maladies émergentes, qu'on suppose causés par l'évolution ou la modification d'un ou plusieurs facteurs de risque sanitaire, liés aux modes de vie qui se transforment (sédentarité, alimentation etc.)

Mais que renferme ce syndrome métabolique exactement ? Nous faisons le point avec vous pour y voir plus clair.

Bon à savoir : près de 25 % de la population adulte mondiale souffre du syndrome métabolique, selon la Fédération internationale du diabète.

Définition du syndrome métabolique

Le syndrome métabolique est caractérisé par la présence de plusieurs troubles physiologiques, signes avant-coureurs d'un risque de maladie cardiovasculaire, de diabète de type 2 et d'accident vasculaire cérébral.

De l’acception générale, on parle de syndrome métabolique lorsque trois critères parmi les suivants sont présents chez une personne :

  • Embonpoint abdominal (lorsque le gras se concentre autour de la taille) : le risque est accru lorsque le tour de taille est supérieur à 102 centimètres chez l'homme, et à 88 centimètres chez la femme.
  • Taux élevé de triglycérides sanguins : un taux trop élevé, supérieur à 1,5 gramme par litre de sang, témoigne d'une hypertriglycéridémie, et fait partie des signes caractéristiques du syndrome métabolique.
  • Hypertension : le risque est accru avec une tension artérielle généralement supérieure à 130/85 millimètres de mercure.
  • Faible taux de « bon » cholestérol HDL : inférieur à 1,0 mmol/l (40 mg/dl) chez les hommes et à 1,3 mmol/l (50 mg/dl) chez les femmes.
  • Glycémie élevée : risque accru avec une glycémie à jeun élevée : supérieure ou égale à 1,10 gramme par litre de sang.

De manière générale, l'excès de poids fait partie des signes physiques du syndrome métabolique. Un IMC (indice de masse corporelle) égal ou supérieur à 30 kg/m2 peut témoigner d'un déséquilibre.

Bon à savoir : le métabolisme est l'ensemble des réactions chimiques se produisant au sein de l'organisme et par lesquelles certaines substances s'élaborent (anabolisme) ou se dégradent (catabolisme).

Syndrome métabolique : quelles sont les complications?

Le syndrome métabolique reste longtemps asymptomatique. On ne peut le diagnostiquer qu'au travers d'une prise de sang, en prenant la mesure du tour de taille et de la pression artérielle.

Il entraîne cependant parfois de graves conséquences parmi lesquelles on peut citer :

Bon à savoir : bien que l’hérédité soit une des causes de ce syndrome, la grande majorité des cas est plutôt liée à un mode de vie sédentaire et à une alimentation déséquilibrée, c'est-à-dire trop riche en calories, en alcool, et pauvre en nutriments (excès de sucre et de gras, fast-food, portions trop importantes, etc.) ; une dysbiose intestinale consécutive à cette mauvaise hygiène de vie va également favoriser l'apparition d'un syndrome métabolique.

Moyens de prévention du syndrome métabolique

Chez presque tous les individus atteints du syndrome métabolique, on note un début de résistance à l’insuline ou insulino-résistance et donc un risque accru d'apparition d'un diabète de type 2.

Alimentation

Le meilleur moyen d'éviter et de réduire le risque de résistance à l'insuline est de maintenir un poids de santé en faisant des choix alimentaires équilibrés et en étant actif. Pour cela on veillera donc à :

  • Limiter les apports caloriques.
  • Perdre 5 à 10 % de son poids corporel.
  • Pratiquer une activité physique modérée pendant au moins 30 minutes par jour.
  • Réduire l’apport calorique en diminuant la taille des portions.
  • Restreindre la consommation de gras saturés (consultez les étiquettes des aliments industriels que vous achetez).
  • Privilégier les gras polyinsaturés de type oméga-3 (saumon, sardine, graines de lin, noix, etc.) ou mono-insaturés de type oméga-9 (huile d’olive, olives, avocat, huile de canola, etc.).
  • Choisir des aliments à « faible densité énergétique », c’est-à-dire qui contiennent relativement peu de calories par rapport à leur volume (par exemple, prendre une soupe, une salade ou des crudités en entrée, manger suffisamment de fruits et de légumes, etc.).
  • Limiter la consommation de sel.
  • Par ailleurs, les personnes atteintes du syndrome métabolique ont des besoins augmentés de 30 à 50 % en vitamine E. Il est conseillé de consommer des amandes, des épinards, du chou, des patates douces, des avocats et des graines de tournesol, ou de se tourner vers des compléments alimentaires.
  • Il semble également essentiel de rééquilibrer la flore intestinale avec des probiotiques ou en procédant à une transplantation du microbiote fécal. La TMF consiste à transférer des selles dʼun donneur sain dans le tube digestif dʼun patient receveur (via une sonde naso-duodénale ou gastrique, un lavement, une coloscopie ou des capsules à double enveloppe et gastro-protégées) pour rééquilibrer le microbiote.

Bon à savoir : procéder à un « sevrage tabagique est indispensable chez les sujets à risque de diabète, en particulier en cas de syndrome métabolique, de prédiabète et d’antécédents familiaux de diabète de type 2 », souligne le Pr Vincent Durlach, diabétologue et tabacologue, qui dirige l’unité de coordination tabacologique au sein du CHU de Reims.

Compléments alimentaires

La spiruline, au même titre que la bergamote, permettrait de lutter contre le syndrome métabolique en améliorant de façon significative la glycémie à jeun, en faisant légèrement baisser l'insuline mais surtout en faisant baisser de façon importante les lipides. La dose la plus efficace semble être 4 g par jour

De même, le safran serait une solution intéressante pour favoriser une bonne régulation du sucre dans le sang. En effet, depuis plusieurs années, les recherches tendent à prouver que l’extrait de safran (Crocus sativus) permettrait de baisser le niveau de glucose sanguin et de réactiver les cellules du pancréas, permettant ainsi de retrouver une sécrétion d’insuline normale.

Une étude montre que la vitamine D (administration de cholécalciférol, à 20 000 UI par semaine, de cholécalciférol à 4 000 UI par jour ou d'eldécalcitol à 0,75 µg par jour) réduirait le risque de diabète de type 2, retarderait son apparition chez les personnes en prédiabète et renforcerait la probabilité d'un retour à une glycémie normale.

Pour aller plus loin :

Ces pros peuvent vous aider

Liens rapides