L'osmolarité plasmatique est déterminée via une prise de sang à jeun. On réalise cette mesure pour comprendre une concentration sanguine de sodium anormale qui peut manifester un traumatisme crânien, un diabète insipide, la présence de toxiques, etc.
On parle également d'« osmolalité plasmatique » : voyons les différences entre ces deux expressions et leur intérêt médical dans notre article.
Mesure de l'osmolarité plasmatique
L'osmolarité plasmatique est le nombre de molécules présentes dans un litre de plasma. On la différencie de l'osmolalité plasmatique qui, elle, représente le nombre de molécules dissoutes dans un kilogramme de plasma. Les deux valeurs sont approximativement les mêmes.
Les principales molécules qui entrent dans le calcul de l'osmolarité sont : les sels de sodium et de potassium, le glucose et l'urée. En pratique, il existe deux osmolarités plasmatiques :
- L'osmolarité plasmatique calculée : OsmPc = (natrémie x 2) + glycémie + urée. Elle est normalement comprise entre 280 et 295 mOsm/L.
- L'osmolarité plasmatique mesurée : OsmPm qui correspond à toutes les substances osmotiques présentes dans le plasma, y compris celles qui ne sont pas dosées par une prise de sang. L'osmolarité plasmatique mesurée est toujours supérieure à l'osmolarité plasmatique calculée mais cette différence doit être inférieure à 10 mOsm/L.
À noter : un litre de plasma ne contient qu'environ 0,93 litres d'eau étant donné que protéines et lipides occupent un volume non négligeable.
Pourquoi mesurer l'osmolarité plasmatique ?
L'osmolarité plasmatique reflète l'état d'hydratation et le capital de sodium :
- Aussi, sa mesure permet d'aider au diagnostic d'un coma hyperosmolaire, de pathologies rénales, d'un diabète insipide.
- Mais également de suivre un traitement par diurétiques, de confirmer les valeurs des électrolytes, du glucose et de l'urée ou encore de suivre une déshydratation ou une hyperhydratation.
On pourra ainsi mettre en évidence une osmolarité plasmatique supérieure à la normale, c'est-à-dire une hyperosmolarité qui pourrait refléter une surcharge exogène (alcool, glycérol...), une hypernatrémie (apport trop important de sodium ou déficit hydrique), un apport en eau insuffisant ou des pertes rénales, cutanées ou digestives excessives.
Une différence entre OsmPc et OsmPm de plus de 10 mOsm/L peut donc s'expliquer :
- par la quantité inhabituelle de substances présentes dans le plasma (alcool, méthanol, éthylène glycol...) ou de substances osmotiques perfusées dans un but thérapeutique (mannitol, glucose) ;
- par l'existence d'une hyperlipidémie ou d'une hyperprotéinémie supérieure à 100 g/L.
L'osmolarité plasmatique, qu'elle soit calculée ou mesurée, permet de suivre la balance hydrique et donc, de mettre en évidence les causes d'hyperosmolarité qui peuvent notamment entraîner un coma.
Elle permet également de dépister une hyperglycémie, une déshydratation, une hyperlipidémie et de mieux contrôler les conséquences d'un traumatisme crânien.