Les polynévrites sont des atteintes de plusieurs nerfs périphériques. En effet, « névrite » signifie « inflammation d'un nerf » et « poly » signifie « plusieurs ».
Les polynévrites sont caractérisées par une très grande diversité de causes possibles : on parle de 250 déclencheurs potentiels connus ! Or, trouver la cause revient à déterminer un traitement approprié. Malheureusement, dans un tiers des cas, la polynévrite est idiopathique c'est-à-dire sans cause déterminée.
Essayons de mettre en évidence les principales causes connues et leurs traitements.
Qu'est-ce que la polynévrite ?
Une polynévrite est une atteinte des nerfs périphériques. Elle est, le plus souvent, bilatérale, symétrique, tronculaire (c'est-à-dire sans atteinte de la moelle épinière), à prédominance distale.
On peut différencier les formes acquises et les formes héréditaires.
Les polynévrites peuvent se classer en différents groupes :
- les polynévrites toxiques (alcool, produits industriels, médicaments...) ;
- les polynévrites métaboliques (diabète, insuffisance rénale,...) ;
- les polynévrites infectieuses (diphtérie, typhoïde, tuberculose, sida...) ;
- les polynévrites paranéoplasiques (cancer) ;
- les polynévrites carentielles (carences en vitamines B1, B6, B12 et PP).
Chaque groupe de polynévrite permet de différencier certains symptômes mais on retrouve des symptômes en commun.
Il faut également rappeler que cette atteinte symétrique de plusieurs nerfs, est souvent longueur-dépendante c'est-à-dire qu'on retrouve une atteinte dite « en chaussettes » et/ou « en gants ».
La polynévrite, par ailleurs, entraîne une dégradation de la myéline du système nerveux périphérique.
Polynévrite : quels symptômes ? quel diagnostic ?
Symptômes
Outre les symptômes propres à chaque cause spécifique de polynévrite, on retrouve :
- un début progressif pouvant s'étaler sur plusieurs semaines ;
- des paresthésies ;
- des douleurs à la palpation des muscles ;
- une hypersensibilité au toucher ;
- une impression de brûlure ;
- des troubles de la sensibilité ;
- des troubles moteurs ;
- une diminution de la sensibilité à la température ;
- des troubles trophiques ;
- une atrophie des muscles ;
- des réflexes diminués.
Ainsi, on retrouve des troubles moteurs, sensitifs et neuro-végétatifs. Les troubles sensitifs étant ceux qui apparaissent souvent en premier.
Les signes attribués à la polynévrite commencent généralement à l'extrémité du membre et progressent vers la racine. Les membres inférieurs sont plus souvent touchés.
Diagnostic
Poser un diagnostic de polynévrite est relativement simple. En déterminer la cause sera beaucoup complexe mais également indispensable afin de pouvoir établir le traitement approprié. Établir un diagnostic passe par un examen clinique. Un examen biologique peut également permettre de donner des informations cruciales.
Par ailleurs, on peut pratiquer :
- un électromyogramme (EMG) pour mesurer la vitesse de conduction nerveuse et le temps de réaction des organes aux stimulations ;
- une biopsie neuromusculaire ;
- un écho-doppler permettra d'éliminer une artérite des membres inférieurs.
Bon à savoir : les enfants également peuvent être atteints de polynévrite. Pourront alors se manifester : une hypotonie areflexique, un retard d'acquisition de la marche et/ou un pied valgus, des troubles de l'écriture.
Traitement de la polynévrite
Il existe autant de traitements que de causes possibles à la polynévrite.
En cas de diabète ou d'alcoolisme, l'équilibrage de la maladie ou le sevrage limiteront l'évolution de la maladie.
En cas de carence vitaminique, une cure de vitamine pourra être prescrite.
De nombreux facteurs de prévention peuvent être mis en place.
En cas d'éthylisme, les carences vitaminiques sont très fréquentes. On prescrit alors souvent des vitamines qui facilitent la reconstruction nerveuse.
Bon à savoir : en cas de soins de pédicurie-podologie, il faudra tenir compte d'éventuels problèmes de cicatrisation ou d'infection ou des risques de lésions traumatiques.